TROIS FOIS RIEN. UNE PREMIERE POUR UNE PHENOMENOLOGIE DU NEANT. UNE DEUXIEME POUR UNE ANALYTIQUE DE L'ANGOISSE. UNE DERNIERE POUR UNE ONTOLOGIE FONDAMENTALE.

Abstract

Pour mon mémoire de Master, rédigé sous la direction de Michel Dupuis (UCL) dans le cadre du programme Erasmus Mundus Europhilosophie, j'ai souhaité réaliser une confrontation de Heidegger et de Kierkegaard autour du thème commun de l'angoisse et du néant. J'ai tâché de circonscrire le phénomène de l'angoisse chez ces deux auteurs, et interrogé le néant dont cette angoisse s'angoisse. Ceci m'a guidé jusqu'à l'élaboration d'une ontologie de la naissance (autant transcendantale que mondaine). J'ai montré également comment l'ontologie de la naissance, véritable point aveugle de Sein und Zeit, conduisait à une reconsidération de la problématique introductive de l'œuvre, celle de l'ontologie- fondamentale (Fundamentalontologie). Passant outre l'échec de Heidegger à mener à bien l'ontologie-fondamentale, j'ai esquissé l'idée d'une autre voie possible, une voie ancrée dans l'ontologie de la naissance dont le champ avait précédemment été ouvert. Cette voie nouvelle m'a conduite à opérer une réinterprétation de l'ontologie fondamentale, comme métaphysique de la facticité.

My Master thesis (Michel Dupuis dir.) was a part of my Erasmus Mundus Europhilosophie curriculum. Focused on the topics of anxiety/dread (Angst) and nothingness (Nichts), it was an opportunity for me to establish a comparison between Heidegger and Kierkegaard. Thus, I attempted to construe the phenomenon of anxiety and the nothingness that this anxiety is getting anxious about, in the works of both philosophers. This analysis led me to elaborate an ontology of birth (as well transcendental and mundane (weltlich)), which is neglected by Heidegger in Sein und Zeit in favour of an interpretation centred on being-toward-death as a way of being for the Dasein. I also determined this ontology of birth as a new starting point for reconsidering the introductory problematic of Sein und Zeit, namely the fundamental ontology (Fundamentalontologie). Overriding Heidegger's failure to lead to its end the project of a fundamental ontology, I maintained that this project would become achievable, but only if based on the ontology of birth previously mentioned. This new way led me to a reinterpretation of the fundamental-ontology, that is to say a science of the Being (Sein) as the Being, beyond particular beings (Seiende) and their essences (Wesen), as metaphysics of facticity.